Villecomtal : village médiéval au coeur du Rougier, sur le Dourdou
Ce village fut fondé vers 1295 par Henri II, comte de Rodez. Au XVe siècle, il fut entouré d'une muraille avec comme vestige «Le Portal Bas». Ce porche fermait l'extrémité nord de la rue principale appelée «la rue droite».En 1801, les prêtres réfractaires qui refusèrent le Concordat (mettant fin à la constitution civile du clergé) créèrent «La Petit église». Villecomtal était au centre de ce mouvement réfractaire par le biais des Enfarinés (ils se poudraient les cheveux), les prêtres se cachaient et donnaient leurs offices dans des lieux secrets. En Aveyron, le préfet De Guizard ne fut pas trop zélé car sa mère était une Enfarinée. Il est enterré à Villecomtal, avec son épouse, la peintre Clémence Dufresne. Leur tombe est visible dans le parc situé près de l'église. Non loin de celle-ci, une maison en l'honneur de la République fut bâtie par Clément Douranjou, rehaussée d'uneMarianne sur la façade ornée de drapeaux tricolores peints. La Marianne fut détruite par des jets de pierres d'enfants, soi-disant voués à la cause de l'église et anti-républicains. La Marianne fut remplacée en 1995 par son petit-fils, lui-même boucher, grâce au don d'une statue effectué par le curé du village.
Aujourd'hui ces différences de point de vue quant à la république sont toujours bien vivantes, en effet la mairie de Villecomtal est une des seules de France à ne pas afficher "Liberté, égalité, fraternité sur son fronton, mais "la ville du comte". De même que la création récente d'une maison des enfarinés célèbre un certain intégrisme religieux désuet, mais bien vivant.